Regards croisés sur l’insécurité en Haïti (1ère journée)

Le CRESEJ est fier d’accompagner l’Université Laval dans l’organisation d’une série de trois journées scientifiques autour des multiples enjeux de l’insécurité en Haïti. À travers ces rencontres, des experts de différents horizons sont invités à partager leurs expériences et connaissances sur la façon de faire face à des niveaux de violence organisée aussi élevés que ceux qu’expérimente Haïti depuis quelques années. Basées sur des données probantes, ces interventions sont appelées à aider à avoir une vue d’ensemble du problème, établir les diagnostics appropriés, identifier les parties prenantes, reconnaître les leviers de changement et les circonstances compromettantes, tout en dégageant des pistes de solutions pérennes à court, moyen et long terme.

Le 30 mars 2023, s’est tenue la première journée scientifique « Regards Croisés sur l’Insécurité en Haïti ». Organisée par l’Université Laval en collaboration avec plusieurs partenaires, dont le CRESEJ et la Fondation connaissances et libertés, cette initiative qui a rassemblé une quarantaine d’experts locaux et internationaux, visait à explorer les sources et les multiples dimensions de l’insécurité en Haïti.

La journée a débuté par un premier panel de discussion autour des « multiples formes d’expression de l’insécurité en Haïti ». Animé par Lorraine Mangonès, directrice exécutive de la Fondation Connaissance et Liberté-FOKAL, ce panel a souligné le caractère protéiforme et intersectionnel de l’insécurité, touchant des domaines aussi variés que la politique, l’économique, le juridique, l’urbain, le genre, le religieux et le socioculturel. Le deuxième panel, animé par Arnaud Dandoy du CRESEJ, s’est penché sur « les sources de l’insécurité en Haïti ». Ce panel a mis en évidence quelques des déterminants principaux de l’insécurité en Haïti, notamment les mutations sociales, l’exclusion sociale, le contrôle des armes à feu, l’instabilité politique, la corruption, l’économie politique de la prédation, entre autres. La suite des discussions, animée par Rémi Boivin, professeur à l’Université de Montréal, a mis l’accent sur une « Radiographie des gangs en Haïti ». C’était l’occasion pour les experts de discuter des origines et de l’expansion de ce phénomène, de sa géographie, de son économie politique et de son expansion. Ces échanges ont permis aux acteurs sur le terrain de proposer des pistes de solutions, allant des approches globales et structurelles aux programmes communautaires et individuels.

Cette première journée a été un événement important, non seulement en termes de sensibilisation à l’insécurité en Haïti, mais aussi en termes de propositions concrètes pour améliorer les conditions de sécurité dans le pays.